Comment lutter contre les passoires thermiques ?

Lutter contre les passoires thermiques est aujourd’hui plus un enjeu plus que jamais d’actualité au vu de l’urgence climatique. Plus de 5 millions de logements français seraient d’ailleurs classés dans cette catégorie. Mais de quoi s’agit-il, concrètement ? Comment y faire face ?

Les passoires thermiques : une catégorie de logements énergivores

Ce terme désigne est un logement dont les performances énergétiques sont considérées comme très mauvaises, engendrant des déperditions importantes d’énergie et une facture énergétique élevée pour ses occupants. Ces logements, qui représentent 12 % du parc immobilier français, génèrent 40 % des émissions de CO2 liées à l’habitat.
Aussi, plusieurs dispositifs comme les primes énergies (voir https://www.primes-energie.leclerc/qu-est-que-cee pour en savoir plus) ont été mis en place pour lutter contre ces passoires thermiques et favoriser la transition énergétique.

Les passoires thermiques constituent la catégorie de logements la plus énergivore du parc immobilier français. Elles sont caractérisées par une mauvaise isolation thermique habituellement due à des systèmes anciens (chauffage au fuel notamment), une ventilation insuffisante et/ou des matériaux peu adaptés.

Un logement est considéré comme une passoire thermique si sa performance énergétique globale est inférieure ou égale à 175 kilowattheures d’énergie primaire par mètre carré et par an (kWh/m²), indiquée sur l’étiquette énergie du bâtiment.

Quelles conséquences ?

Les ménages occupants de passoires thermiques sont particulièrement touchés par les coûts énergétiques élevés, notamment ceux aux revenus très modestes ou modestes.

Selon certaines estimations, une famille occupant une passoire thermique peut payer jusqu’à 1 000 euros supplémentaires par an dans sa facture énergétique comparativement à une famille occupant un logement neuf à performance énergétique normale.

Outre les coûts financiers liés aux consommations excessives, l’utilisation excessive d’énergie due aux logements insalubres engendre des impacts environnementaux importants.

En effet, les passoires thermiques sont responsables de 40 % des émissions de CO2 liées à l’habitat sur le territoire français. Les bâtiments représentent 23 % des émissions globales de gaz à effet de serre (GES) en France, contribuant ainsi directement au réchauffement climatique.

Comment lutter contre ces passoires thermiques ?

La rénovation énergétique consiste à procéder aux travaux nécessaires afin d’améliorer la performance énergétique globale d’un bâtiment : isolation intérieure et extérieure, remplacement des équipements de chauffage, installation d’une ventilation efficiente, etc. Ces travaux représentent un coût financier non négligeable.
Heureusement, le Gouvernement propose diverses aides et subventions destinées aux propriétaires et bailleurs qui souhaitent conserver ou moderniser leur logement. 

Outre les primes énergies précédemment évoquées, il est aussi possible de bénéficier d’aides de l’Agence Nationale pour l’Habitat pour ses travaux de rénovation énergétique : amélioration de l’isolation, changement des menuiseries, du système de chauffage/climatisation…

Les ménages peuvent également souscrire à un éco-prêt à taux zéro pour financer leurs travaux de rénovation énergétique. Il existe ainsi des aides à destination de tous les ménages, disponibles dès lors que les travaux seront effectués par un professionnel certifié RGE (Reconnu garant de l’environnement).

Des travaux à envisager après un audit thermographique par un expert certifié. Celui-ci aura identifié les zones de déperditions énergétiques et aidera donc à choisir judicieusement les travaux à réaliser en conséquence.

Se débarrasser des passoires thermiques est essentiel pour freiner le réchauffement climatique et protéger l’environnement, tout en permettant aux ménages qui y vivent de voir leurs factures d’énergies drastiquement réduites au quotidien. Sans oublier bien sûr la nette augmentation du confort thermique dans leur lieu de vie quotidien !